Projection de portfolios
Sélection 2020
Your Wall. Our Lives
« Nous construirons le mur” était une promesse de campagne du candidat Trump, et depuis son élection, les États-Unis ont régulièrement droit à un message menaçant du président Donald Trump à propos de la politique migratoire du pays. Mais depuis la présidence Clinton, le mur est déjà une réalité pour de nombreux Américains et Mexicains.
À l’été 2017, pendant plus d’un mois, j’ai longé la frontière entre les USA et le Mexique, depuis le Pacifique jusqu’à l’Atlantique. J’ai parcouru en bus près de 3500 kilomètres entre les deux pays. Depuis les États-Unis et le Mexique, j’ai photographié ‘Le Mur’, personnage principal de ce projet.
Je suis né France, j’ai vécu quelques années en Espagne et je suis actuellement installé à New York City. Photographe autodidacte, je suis inspiré par la photographie humaniste et sociale en noir et blanc, et plus particulièrement par quelques grands maîtres tels que Raymond Depardon, Sebastiao Salgado, Mary Hellen Mark, Dorothy Lange ou encore Eugène Smith.
Mon travail photographique s’articule essentiellement autour des questions migratoires, et de la diversité sociale et culturelle du continent américain. Je photographie la vie quotidienne de communautés qui vivent de gré ou de force à la marge du système, et aux travers de ces histoires individuelles, j’interroge l’actualité et nos modes de vie.
Ma démarche photographique s’apparente au documentaire dans la mesure où je prends le temps de produire mes séries, de retourner régulièrement dans les lieux photographiés. Cela me permet d’approfondir un sujet, de l’explorer sous différents angles et d’en observer l’évolution sur le long terme. Mais je m’attache aussi à produire une photographie esthétique en apportant un soin particulier au cadrage et à la composition souvent inspirés par le cinéma.
Je photographie en noir et blanc car j’aime travailler la lumière, les ombres, le contraste. J’aime la subtilité et la sensualité du noir et blanc, la nuance qu’il faut aller chercher, l’effort qu’il demande au photographe sans quoi l’image proposée est binaire et fade. J’aime ce que le noir et blanc suggère et l’interprétation ouverte qu’il offre au spectateur. Mais j’aime aussi sa radicalité parce que justement, le monde représenté est « noir et blanc »..