Dan AUCANTE
Le temps des Grenadines
Dan AUCANTE
Le temps des Grenadines
DDan Aucante se passionne très vite pour la photographie. Dès lors, la pratique de ce médium sera destinée à l’être humain et son environnement.
En 1997, il s’installe à Paris et devient photographe indépendant à la suite de ses études à l’institut photographique Spéos.
Ses photographies sont liées à la scène vivante. Il travaille principalement dans les domaines sociaux culturelles et se spécialise pour la presse dans le portrait d’artistes.
Parallèlement, il s’investit dans des projets personnels et artistiques. Entre 1998 et 2003 il explore et s’engage dans le portrait des populations sur les quartiers défavorisés de Paris.
Le travail de Dan Aucante est dominé par la rigueur et l’exigence de sa démarche, faisant de sa recherche artistique personnelle une remise en question permanente. Ainsi, en 2002 il revient au noir et blanc en abordant le moyen format.
Dans une série intitulée « Limites » il pose son regard sur l’empreinte éphémère et vaine de l’homme face à l’éternité le long de la côte ouest Européenne.
A partir de 2004, pendant une quinzaine d’années, sur le thème de l’enfance, avec sa série « le Temps des Grenadines », il se penche sur les thèmes qui l’habitent : Le temps qui passe, la filiation, la mémoire, les territoires naturels. De cette série, un livre est paru chez Bergger Editions, finaliste du prix HIP en 2019.
En 2016, il intègre l’agence artistique révélateur. Une suite logique sur l’adolescence et son environnement débute en 2017. C’est le retour à la couleur.
Cette nouvelle série « Fire Game » aborde l’influence du temps pendant cette période de transformation. Ce projet associant des flammes d’artifices à des portraits, décrit un épisode mouvementé et incandescent. C’est un travail toujours en cours.
Un nouveau projet « L’Échappée Belle » a vu le jour durant le confinement en 2020.
« Le « Temps des Grenadines », c’est la recherche d’un temps perdu qui ne se retrouve pas, la poursuite d’un instant présent qui s’éloigne déjà et l’intranquillité face à un futur noué de ses incertitudes. Belle mise en espace sur trois chapitres.
Le premier dit le désir de Dan Aucante de saisir l’enfant qu’il a été à travers les souvenirs estompés, les floutés d’un vécu enfoui.
Le deuxième chapitre témoigne de la volonté de l’auteur de fixer l’inouï du présent avant qu’il ne devienne un passé voilé de l’absence. Ses fils se mettent en scène, d’abord et principalement l’aîné qui grandit au fil des images.
La dernière partie est plus sévère. Elle s’ouvre sur le visage ridé d’une vieille femme aux yeux couverts par des petites mains d’enfant, semblant la préserver du glissement du temps. Jeux interdits.
Dan Aucante a rejoint son enfance, sa mère la lui a redonnée, et lui, à son tour transmet le grand livre de la vie ».
Christine Delory-Momberger
Publication
- « Le Temps des Grenadines »
Photographies de Dan Aucante
Texte additionnel de Christine Delory-Momberger
Bergger éditions
Format 22 x 22cm - 96 pages
52 photographies reproduites en bichromie