Marine LANIER
Le soleil des loups
Née à Valence en 1981, Marine Lanier vit et travaille dans une région qu’elle connait bien, entre Crest et Lyon. Après des études de géographie, lettres et cinéma, elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d‘Arles en 2007.
Son parcours est déjà jalonné de nombreuses résidences artistiques en France et à l’étranger. Elle est également lauréate de nombreux prix, dont Unveil‘d en 2017 (Londres) ou encore FOTOFILMIC en 2016 (Vancouver),
Elle a notamment exposé dans de nombreux festivals et galeries en France et à l’étranger (Boston, Bruxelles, en Chine, Londres, Berlin, Luxembourg, Melbourne, Dublin, Marseille, Bordeaux, Paris, Grenoble, etc…
En 2016, son travail fait l‘objet d‘une publication monographique chez Poursuite dans laquelle les photographies sont accompagnées par une nouvelle inédite de l‘écrivain Emmanuelle Pagano. En 2021, « le soleil des loups » sera publié chez le même éditeur.
«Mon univers se situe à la lisière du familier et de l’exotisme, du prosaïque et de l’étrange, du clan et de l’aventure. Des lieux intimes sont le support de fantasmes fictionnels où se rencontrent pays imaginaires, cartes aux régions inconnues, climats perdus, civilisations disparues. Comme deux fils qui se croisent, je ranime des souvenirs familiaux sur le mode sensoriel à travers l’image et l’écriture ». Marine Lanier
«Le soleil des loups révèle une nouvelle facette d’un travail photographique axé autour du clan, nourri de littérature et de cinéma, évoluant sur un fil en tension entre réel et imaginaire.
Marine Lanier a suivi durant trois ans le parcours de deux enfants devenus adolescents, un appareil argentique moyen format en main. Sur l’immensité d’un plateau basaltique, dans des bois qui paraissent sans limite et intemporels comme une forêt primaire, leurs jeux se déploient.
Un particularisme inouï de ce paysage tient à son histoire géologique : c’est un relief inversé, littéralement «un monde à l’envers».
Provoquant une plongée dans ce monde à la fois tendre et brutal, Marine Lanier capte la complexe et sauvage relation qu’entretiennent ce lieu naturel et ses habitants claniques : d’une part une nature indomptable, de l’autre des adolescents qui y évoluent avec force et sans loi.
Leurs visages d’enfants impassibles les font passer pour des adultes : ils n’ont pas d’âge, comme la forêt elle-même, avec laquelle ils se confondent, comme ces animaux sauvages aux peaux mimétiques qu’on ne découvre qu’au moment de la rencontre.
Contemplative ou hostile, la nature ici personnifiée dévoile sa beauté enveloppante et ambiguë».
Extrait d’un texte de Xavier Jullien, directeur artistique, Espace Arts Plastiques Madeleine-Lambert, Vénissieux 9PH, Lyon Septembre de la Photographie
Publications
- NOS FEUX NOUS APPARTIENNENT co-édité chez éditions POURSUITE (Arles / Paris) et éditions JB (Genève), accompagné par le texte Grandir comme un arbre de l‘écrivain Emmanuelle Pagano