Isabelle SERRO

Tanganyika ou le droit à l'eau

MONTÉLIMAR - Centre ville

Galerie AMICE

Mardi à samedi : 9h – 12h30 & 14h – 19h30
Dimanche : 9h – 12h30
Fermé le lundi

15 boulevard Meynot
Uvira, zone d’intenses conflits, est classée comme un des 8 Hotspots en matière de choléra en RDC dans le Sud Kivu. Les réseaux d’adduction en eau potable y étant très insuffisants, une activité humaine intense fourmille sur les rives du lac Tanganyika, qui est devenu de fait, la première source d’eau utilisée par la population. Il est tentant de penser que cette immense étendue d’eau de 32 900 km² est calme, inaltérable et inoffensive mais le Tanganyika étouffe. Représentant à lui seul près de 20 % des ressources d’eau douce du monde, ses eaux turquoises sont, avec les effets du réchauffement climatique et l’augmentation des diverses activités humaines, une véritable porte d’entrée pour le Vibrio Cholerae qui y prospère à foison, provoquant des épidémies meurtrières chaque année. D’après des études épidémiologistes poussées, le seul remède qui fonctionne pour éradiquer toutes ces épidémies, dont le choléra, est un accès régulier et pérenne à de l’EAU POTABLE en quantité et en qualité pour l’ensemble de la population. C’est ce que les femmes des différentes communautés d’Uvira ont compris. Avec leurs enfants, elles sont les premières victimes de ce fléau. Dans une zone géographique, où le viol fait légion, dans laquelle la femme n’est que très peu ou pas considérée, certaines ont pris le taureau par les cornes et se sont faites élire cheffe de quartier. Leur objectif est de remuer ciel et terre pour que l’eau potable arrive jusque dans leur quartier afin de préserver la vie.

Photographe reporter basée en France, Isabelle SERRO s’appuie sur des années d’expériences sur des sites géographiques dits sensibles à travers le monde. C’est le plus souvent hors de sa zone de confort qu’elle trouve la profondeur de son travail avec une vision humaniste. Ses travaux sont publiés dans les médias nationaux et internationaux. Après avoir reçu plusieurs prix et récompenses en France et à l’étranger, c’est en mars 2016 qu’elle reçoit le Grand Prix Leica dans la catégorie Humaniste avec un travail sur les Peshmergas et son reportage sur les femmes réfugiées est primé par l’agence française des photographes professionnels. Depuis 2018, elle travaille principalement sur le continent africain sur les problématiques environnementales et sociétales et leurs conséquences sur les populations.

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