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LA PETITE SCÈNE
Montélimar (26)
Lors de voyages en Chine, Michel Pierre Corréard a photographié ces années Deng Xiaoping. Une sélection a été exposée en 1988 à l’école Normale
sup de Lyon en cinq tableaux : La Foule, Un peuple à vélo, Sérénité, Se parler avec les mains, Honk Kong get away. Le tableau « L’enfant unique » a été ajouté en 2020 pour une exposition « Fragments de Chine » à l’Alchimiste de Grignan. Ces tirages vintage sont-ils toujours intéressants ?
Pierre Morel , ancien ambassadeur de France en Chine a répondu :
« Ce regain d’attention est compréhensible tant le contraste est fort avec la situation présente : en une génération, le pays a basculé, et on a encore de la peine à comprendre. Vos photographies « de plain-pied », sans esprit préconçu, offrent des éléments de réponse : vous parlez de sérénité,
et je dirais plutôt apaisement.
J’avais découvert la Chine à l’été 77, juste après la chute de la bande des Quatre, et l’on sentait un énorme soulagement : après dix années féroces ; le pays s’est alors rassemblé grâce à Deng, puis a surmonté le contrecoup violent de Tiananmen en 89 et a pris résolument son élan dans les années de ma mission (1996-2002) avec les succès que l’on sait, mais tombe maintenant dans les pièges de la surpuissance. Dans ce cycle puissant de l’histoire
chinoise, vous avez saisi le moment du répit, de la respiration. »