Lauréats pour les projections
Bruno MANUEL
Tout doit disparaître







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Nous vivons dans une société en pleine transformation qui laisse derrière elle de nombreuses victimes ; trop vieilles, trop faibles, trop simples, trop immobiles, trop différentes. Parmi elles, se trouvent de nombreux petits commerces qui animaient nos villes et villages. Derrière chacune de ces fermetures il y a un, voire plusieurs drames humains, une perte de transmission. Je propose donc de « convoquer » des personnes décédées en les associant à ces commerces disparus qui étaient si nombreux du temps de leur vivant.
L’une des photos montre un magasin couvert d’annonces de réductions diverses et du fameux « Tout doit disparaître » qui donne son titre à la série.
JEAN CHRISTOPHE PLAT
TSIGANES L'âme voyageuse







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Une immersion au sein de cette communauté retrace leur migration millénaire depuis l’Inde, traversant les Balkans jusqu’à la France…
La rencontre en Turquie, Bulgarie, macédoine, Roumanie, Moldavie de cette communauté minoritaire souvent en souffrance corrobore cette marginalisation observée sur le territoire français…un peuple demeurant dans l’ombre des « Gadgés » (non tsiganes).
Face à une acculturation programmée depuis longtemps, certains entrent en résistance, car leur âme voyageuse est le fondement de leur philosophie de vie…
DAVID SIODOS
Sauvage







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Pendant près de 2 ans, j’ai suivi Franck, un marginal vivant seul dans une forêt près de Toulouse. Surpris par ma présence et mon intérêt envers lui, Franck s’est peu à peu livré: « Je suis malade, je ne suis plus en mesure d’affronter le monde. Je vis reclus ici car je fuis le regard des autres. Les gens comme moi font peur… » Ce travail présente la vie de cet homme.
Nuno ROQUE
Self-Reflections







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Self-Reflections est une série d’autoportraits satiriques et surréalistes, présentant un répertoire de quatre personnalités qui vivent en moi. Nous sommes tous constitués de sous-personnalités. Je mets en scène les miennes comme des masques, des personnages archétypaux, que je nomme : The Prince, The Joker, The Villain, et The Boy.
Minutieusement construites comme des peintures, les images évoquent la construction de soi, la mort, la liberté, l’enfance, la folie… parfois jusqu’au détournement.
Ernesto TIMOR
Quelque chose suit son cours







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Quelque chose suit son cours, la formule est empruntée à « Fin de partie » de Samuel Beckett. Le ton est donné, il ne faudra pas avoir peur du vide. C’est un labyrinthe photographique où on s’enfonce en lançant de timides « Y a quelqu’un ? ».
Des pans de décors, dedans ou dehors, souvent des bons coins, des semblants d’ouvertures, des amorces de, des je-ne-sais-quoi… ces fragments du réel peu remarquables sur lesquels le photographe s’arrête depuis toujours. On pourra y voir du beau au-delà du banal, du vivant au-delà du délabrement, et surtout de la présence vibrante au-delà de l’absence…
Alain LICARI
Les promesses de l'eau







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En Afrique, la pêche artisanale est un facteur de stabilité alimentaire, économique et sociale pour une grande partie de la population. Mais le changement climatique, la pêche industrielle et ses bateaux usines raréfient les ressources des eaux du continent.
En Afrique de l’Ouest, des milliers de familles de pêcheurs se retrouvent alors dans des situations précaires qui les poussent à abandonner leur activité, leur village ou à migrer clandestinement vers l’Europe.
De la pirogue au marché, de la fumerie au village, « Promesses de l’eau » rend hommage à la pêche artisanale au Sénégal et en Guinée, à ces familles qui vivent péniblement et modestement de leur travail.
Yves LE GALL
Visibles-Invisibles







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La série Visibles-Invisibles propose un espace de rencontres, à l’image de la rue, entre deux séries de photographies présentées sous forme de diptyques : des portraits, créations d’artistes du Street art et des traces de la présence de personnes sans-abris. Interactions entre présence visuelle des représentations humaines et absence physique des SDF : la juxtaposition des photographies questionne le regard, interroge la lecture des images et le (les) sens produit(s) par le montage. Une dichotomie visuelle dont la réalité dépasse une simple séparation entre connu et inconnu, vie et survie, se montrer et se cacher. Avec une interrogation récurrente : voir – ne pas voir ?
Eymeric LAURENT-GASCOIN
Sans remise de peine







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Malgré la situation instable, la Libye reste un pays incontournable pour l’immigration, principalement pour des opportunités économiques, mais aussi pour le transit de demandeurs d’asile/réfugiés qui tentent d’atteindre l’Europe. Selon OIM, fin 2020, environ 575 000 immigrants étaient présents en Libye. Il y a officiellement une douzaine de centres de détentions qui abritent de 2 500 à 3 000 détenus. Mais il existe beaucoup de centres clandestins, gérés par les passeurs & les trafiquants.
Une fois enfermés, les détenus ne savent jamais quand ils sortiront. Beaucoup y croupissent des mois voire des années.
L’attente indéterminée sans espoir y est psychologiquement & physiquement dévastatrice.
Gilles JUHEL
Réfugiés








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Ayant quitté leur pays depuis quelques mois ou plusieurs années, ils ont déposé
leurs maigres bagages à Alençon.
On les appelle « les migrants »… Ce sont des réfugiés.
Je les ai rencontrés chez eux, j’ai partagé leur repas et parlé avec eux (accompagné d’une traductrice russe, quelquefois, ou de bénévoles qui les aident dans leurs démarches administratives). Tandis qu’ils racontaient leurs souvenirs, leurs périples et le soulagement d’avoir pu se poser en Normandie, je les ai photographiés. Je les ai trouvés touchants, généreux, reconnaissants et très émouvants. J’ai plaisir à revoir de temps en temps ceux qui ont pu rester dans ma ville.
Arnaud GAERTNER
Au milieu de nulle part







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Les images ont été prises dans le désert de, à 10 heures de voiture San Francisco.
Sous des conditions climatiques extrêmes, une chaleur accablante et avec ce vent qui souffle sans cesse, Arnaud Gaertner a su immortaliser le coté éphémère du désert et de ces œuvres étranges d’artistes du monde entier
BM, 70 000 personnes qui pendant une semaine vivent en autonomie sur un lac desséché de 30 millions d’années, sans eau ni d’électricité, pas d’argent car c’est l’économie du don. Arnaud circule en vélo, masque de ski sur les yeux, masque de poussière sur le nez, et son Canon 7D en bandoulière…. 5000 photos prises et cette sélection pour nous aujourd’hui de la série “au milieu de nulle part ”
Jérôme GORIN
Les Saints Martiens







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Je suis arrivé par hasard dans ce quartier il y a une vingtaine d’années, au moment où je débutais la photographie.
La rue Sainte-Marthe, située dans le dixième arrondissement de Paris, regroupe sur ses 180 mètres de long tous les pays du monde, les plus belles et attachantes personnes que j’ai rencontrées dans ma vie.
Les photographier au fil des années de la manière la plus simple possible, comme on réalise un portrait de famille, est vite devenu une obsession pour moi, un témoignage de ce qui rend ce lieu si unique et attachant, à travers ceux qui y vivent.
Ce travail est un hommage à tous les Saints Martiens qui font l’histoire de ce quartier.
Moland FENGKOV
Confinement Jour X







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On nous assigne à résidence. Au-delà des images emblématiques, ce sont celles de l’intime qui vont m’intéresser, car, paradoxe du confinement, le monde, tapi chez lui, n’a jamais été autant ouvert à l’Autre. L’autre, cet enfer. On sent ce besoin de (se) raconter. On va laisser le photojournalisme pur et dur de côté, et s’exposer, dans son isolement. Mon territoire, ce sera mon quartier, mais également mon chez moi. Au fur et à mesure que le temps défilera, on tombera fatalement dans la redondance, car quand on tourne en ronds, entre ses murs ou entre ceux de son quartier, on tombe fatalement dans l’ennui. On ne l’évitera pas, l’ennui, on ira même à sa rencontre, on apprendra à vivre avec.
Michel DAUMERGUE
L'échelle et la limite







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Ma série est née d’un voyage devenu déplacement. L’Islande m’a déplacé en me rendant conscient que mon corps, petit point s’agitant dans un espace et un temps démesurés, n’y était que momentanément toléré. J’ai eu la sensation d’apercevoir une limite pour la voir s’échapper au profit d’une autre plus lointaine ou plus incertaine. L’activité de la terre, la météo changeante ont renforcé ces effets de passage d’un élément ou d’un état à un autre rendus plus présents encore par le fait d’être seul la plupart du temps dans ces paysages désertiques, parfois inquiétants. Le choix du NB m’a permis de rendre compte de ces aspects de l’Islande et ce rapport singulier à l’espace qui m’entourait…
Éric COURTET
Apparent(é)s







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D’où viennent nos pères ? Qui sont-ils ?
Que transmettent-ils ? Et qu’attendent les fils ?
A partir de ces interrogations, je choisis de m’approcher de certains d’eux. A la lisière de leur histoire. Les moments partagés naissent ainsi devant moi, deviennent précieux à travers l’objectif. Les gestes se font, doucement, les regards se trouvent, souvent. Les mots se disent, parfois. Et les choses se répercutent. « Apparent(é)s » se révèle, sous le signe du lien.
Xavier BOURDEREAU
Sans Rendez Vous







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Sans Rendez vous est une série réalisée auprès du service SAMU-SMUR du CHU de Limoges, durant 7 mois, en 2016. Pourquoi aussi longtemps ? Car il faut prendre le temps de ne plus être, aux yeux de mes sujets, seulement un photographe. Il faut s’apprivoiser, se faire des amis, montrer au fur et à mesure les images pour gagner leur confiance. Connaître aussi le fonctionnement du lieu et de ceux qui le pratiquent, afin de faire partie de l’équipe, la famille. Une fois cette confiance gagnée, le photographe n’existe presque plus, et vit alors avec eux, quotidien et intimité. Mais ce n’est pas un cercle fermé, il faut sans cesse expliquer et justifier sa présence.
Emanuela CHERCHI
Nyctalopie







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Nyctalopie est un projet né la nuit où au fil des années on retrouve les mêmes personnages dans leurs errances nocturnes. Cette série puise son origine dans la nuit et l’obscurité, à tâtons le subconscient prend la parole et le monde onirique pénètre la réalité.
Dans ce nouveau monde qui s’ouvre devant moi, j’explore aussi la notion du portrait et de l’intimité. Dans cette relation privilégiée entre photographe et sujet photographié, le photographe n’est plus qu’un regard mais devient en partie un acteur du projet. Il y a une sorte de folie dans la nuit qui ne peut exister sous la lumière du jour. Il y a des rencontres et des confessions qu’on peut faire seulement du crépuscule à l’aube.
SOUHAYL A
Walking Paris With Love





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Pendant ces dix dernières années, j’ai déambulé dans les rues de Paris Hiver comme Eté à la recherche de quelque chose que je ne saurais définir…
Cette série réalisée à partir de 2010 est un hommage aux photographes humanistes du siècle dernier qui ont photographié Paris, en particulier les quartiers populaires avec amour et bienveillance.